
Mittwoch, 1. Juli 2009 / Mercredi, 1er juillet 2009
Symposien klein / Sympsiums courts 10.30 – 12.00
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Ce symposium réunira pour la première fois les résultats de trois recherches récentes
abordant la thématique de l’arrêt prématuré de formation avec des approches variées
(notamment sociologique et psychosociale) et dans trois régions de Suisse (cantons de
Genève, de Vaud et de Berne). L’objectif sera de mieux comprendre ce que les arrêts
de formation professionnelle révèlent de la manière dont le métier est enseigné à
l’apprenti-e. Les trois contributions suivront une logique concentrique, allant d’analyses
macro vers des investigations micro: la première contribution (Jacques Amos et Fran-
çois Rastoldo) permettra de situer les arrêts de formation dans le cadre plus général
des parcours de transition entre le secondaire I et le secondaire II et de décrire les pro-
fils des jeunes décrocheur-e-s ; en se basant sur la comparaison entre apprenti-e-s en
formation et jeunes « en rupture », la deuxième contribution (Barbara E. Stalder)
s’arrêtera sur les interruptions d’apprentissage s’expliquant par de mauvaises condi-
tions de formation ; la troisième contribution (Nadia Lamamra et Jonas Masdonati) ana-
lysera plus minutieusement les interactions entre apprenti-e et formateur ou formatrice
en entreprise, telles qu’elles sont perçues par les jeunes ayant interrompu leur forma-
tion. Ces trois contributions mettront donc l’accent sur le décrochage en formation pro-
fessionnelle et plus particulièrement sur les questions liées aux problèmes de transmis-
sion des savoirs au sein des entreprises.
Références bibliographiques
Chaix, M.-L. (1996). L'alternance enseignement-travail comme lieu d'observation privi-
légié des processus de construction identitaire. Education Permanente, 128, 103-
115.
Cohen-Scali, V. (2000). Alternance et identité professionnelle. Paris: Presses Universi-
taires de France.
Dubs, R. (2006). Rapport d'expertise sur les questions concernant la formation profes-
sionnelle en Suisse. Bern: h.e.p.
Kaiser, C. A., Davaud, C., Evrard, A., & Rastoldo, F. (2007). Les jeunes en formation
professionnelle; Rapport II: Comment les jeunes interprètent leur parcours de forma-
tion. Genève: SRED.
Lamamra, N., & Masdonati, J. (2009, à paraître). L'arrêt de formation professionnelle vu
par les jeunes. Lausanne: Antipodes.
Moreau, G. (2003). Le monde apprenti. Paris: La Dispute.
Rastoldo, F., Amos, J., & Davaud, C. (2009). Les jeunes en formation professionnelle;
Rapport III: Le devenir des jeunes abandonnant leur apprentissage. Genève: SRED.
Schmid, E., & Stalder, B. E. (2007). Lehrvertragsauflösung: Direkter Wechsel und vor-
läufiger Ausstieg: Ergebnisse aus dem Projekt LEVA. Bern: Bildungplanung und Eva-
luation der Erziehungsdirektion des Kantons Bern.
Stalder, B. E., & Schmid, E. (2006). Lehrvertragsauflösungen, ihre Ursachen und Kon-
sequenzen: Ergebnisse aus dem Projekt LEVA. Bern: Bildungplanung und Evalua-
tion der Erziehungsdirektion des Kantons Bern.
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Beiträge:
Réorientation et abandons dans l’apprentissage en entreprise: entre évaluations
subjectives et réalités déclarées
Amos, Jacques & Rastoldo, François
Service de recherche en éducation (SRED), Genève
Les données présentées sont issues d’une recherche genevoise portant sur les par-
cours de formation des jeunes qui suivaient un apprentissage en entreprise en avril
2005. Elles et ils ont rempli à ce moment un questionnaire portant sur l’entrée en ap-
prentissage, l’évaluation de la formation suivie, le projet professionnel et les projets
d’avenir. Un suivi a permis de repérer les réorientations professionnelles et les aban-
dons de formation. Une enquête spécifique a été ensuite consacrée aux jeunes ayant
abandonné « définitivement » le système de formation: quel a été leur parcours ? Où
en sont-elles ou -ils une ou deux années après avoir quitté l’apprentissage dual ?
L’analyse des réponses au premier questionnaire organise les interprétations à partir
de l’implication, comme composante de la motivation. Ce concept met particulièrement
en exergue les dispositions envers le métier ou la formation, en termes d’engagement
ou d’investissement, comme enjeux de la construction de l’identité sociale des indivi-
dus. Une implication à l’égard du métier renforce le poids et le rôle des professionnel-
le-s dans la transmission du métier. Les aspects relationnels, la qualité de
l’encadrement au sein de l’entreprise, deviennent centraux dans l’évaluation générale
de la situation d’apprentissage. Dans l’ensemble, les métiers le plus souvent qualifiés
de « choisis » sont aussi le plus souvent évalués favorablement. Les réorientations et
abandons y sont également plus rares. Vu sous cet angle, le décrochage doit être ap-
préhendé au niveau de situations types à comprendre dans leur globalité, et non com-
me une suite de facteurs à énumérer.
L’enquête complémentaire auprès des jeunes ayant abandonné l’apprentissage met en
évidence la complexité de leurs parcours. Elles et ils combinent souvent plusieurs acti-
vités, cessées et reprises, certaines plusieurs fois. Travail et recherche d’emploi se
succèdent, entrecoupés dans nombre de cas par des reprises de formation, le plus
souvent interrompues avant le diplôme. On constate également des retraits plus ou
moins temporaires de la triade emploi – chômage – formation. Au moment de l’enquête,
entre 10 et 27 mois après la rupture d’apprentissage, environ les trois quarts des jeu-
nes sont sur le marché du travail (recherche d’emploi comprise). Mais les emplois sont
majoritairement peu qualifiés et peu qualifiants, les jeunes elles- et eux-mêmes portant
sur leur insertion professionnelle un jugement moins positif que celui exprimé en
moyenne par les personnes actives en Suisse. Elles et ils n’ont toutefois pas perdu
l’espoir de trouver des conditions d’emploi plus favorables, ni celui d’obtenir une fois
peut-être un diplôme.
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